Mes convictions pour une Guinée stable et orientée vers l’avenir

(suite et fin)

III- Une réforme institutionnelle pour une nécessité d’adaptation :

” Rien n’est possible sans les Hommes, et rien n’est durable sans les
institutions.” [10]Jean Monnet (l’un des architectes de l’Union européenne)…

READ ALSO

Pour que la Guinée soit une nation véritable orientée vers l’avenir, vers le développement socio-économique, elle doit se regarder dans une glace, se réconcilier avec elle-même en épousant son histoire et ses réalités
socioculturelles. Pour cela, une réforme institutionnelle est impérieuse afin de favoriser une gouvernance qui reflète ses réalités sociopolitiques. En effet, je vais faire ici des propositions qui, à mon sens vont favoriser la stabilité politique de notre pays afin qu’il soit orienté vers l’essentiel qu’est le développement socio-économique. Primo, il faut rompre avec l’Etat unitaire pour adopter le fédéralisme comme forme étatique ; secundo, adopter le consociationalisme (la démocratie consociative) comme mode de gouvernance ; tertio, institutionnaliser les coordinations régionales en les reconnaissant et en leur accordant des responsabilités politiques et administratives. Et pourquoi, le fédéralisme ?

Premièrement, le fédéralisme opère une territorialisation de l’Etat qui permet d’éviter des conflits sécessionnistes ou indépendantistes. Donc, partant de tous ces facteurs, il est évident que le fédéralisme est un modèle qui sied pour résoudre les réalités existentielles auxquelles, notre société est confrontée. Ceci étant, l’Etat doit nécessairement être réformé parce que la décentralisation actuelle est une farce, et le vivre ensemble est menacé. Alors, cet Etat fédéral que je propose comprendra quatre (4) grands ensembles : Les Régions communément appelées “Régions naturelles” et les Coordinations communautaires (actuelles coordinations régionales) constitueront les entités fédérées. En effet, il y aura en tout, onze (11) entités fédérées : 5 Régions + 4 Coordinations communautaires + 1 Coordination communautaire commune pour Conakry + 1 Coordination communautaire commune pour l’ensemble des Coordinations. Ainsi, chacune de ces entités, aura deux organes politiques : un exécutif local (gouvernement) et un parlement. Les membres des gouvernements régionaux seront choisis en fonction des résultats issus des législatives qui désignent les députés qui vont voter des lois au niveau local en tenant compte des spécificités socioculturelles locales. Donc, les gouvernements locaux seront formés par les partis politiques, sur la base des résultats obtenus par chaque l’occasion des législatives. Mais toutes les formations politiques devront présenter des candidats sur toute l’étendue du territoire afin d’éviter le repli régionaliste des partis en fonction de l’origine de leurs leaders ! Alors, la représentativité de l’ensemble des sensibilités socioculturelles, sera une obligation. Et à côté des entités fédérées, il y aura des Collectivités territoriales (Communes urbaines et les Communes rurales). Par ailleurs, les fonctions des gouvernements régionaux seront de définir et d’appliquer une politique publique de développement socio-économique local et, d’exécuter les lois votées et adoptées par les parlements fédérés (régionaux) et par le parlement fédéral. Ainsi, les préfectures et sous-préfectures disparaîtront du découpage administratif. Au niveau fédéral, il y aura un Gouvernement et un Parlement (Assemblée nationale et Sénat). Le premier (le gouvernement fédéral) aura la charge d’assurer les fonctions régaliennes de l’Etat (défense, sécurité intérieure (police), économie (monnaie), finances (recouvrement des impôts), affaires étrangères, santé, etc.). S’ajouteront à celles-ci les transports (aérien, maritime, routière). L’Etat fédéral gérera toutes ces compétences. Néanmoins, le gouvernement fédéral aura des services déconcentrés (directions, secrétariats, commissions, etc.) qu’il pourra installer dans les territoires des entités fédérées et collectivités territoriales. Les membres du gouvernement fédéral seront choisis en fonction des résultats obtenus aux législatives organisées pour l’élection des députés et sénateurs fédéraux. L’Assemblée nationale, elle, votera et adoptera des lois (civiles et pénales) qui régiront les personnes. Et le Sénat votera et adoptera les lois relatives à l’organisation des entités fédérées et collectivités territoriales. En plus, il participera au vote et à l’adoption des lois qui régissent les personnes (physiques et morales). Donc, il y aura une navette qui se fera entre l’Assemblée nationale et le Sénat. Ainsi, le Parlement sera bicaméral ! Etant la capitale, Conakry aura un statut particulier. En son sein, il y aura non seulement des entités fédérées (1 Région + 1 Coordination communautaire), mais aussi des Collectivités territoriales (les 5 Communes). Mais sa particularité portera sur la création d’une Coordination communautaire commune et sur son détachement de la région de la Basse-Côte en vue de tenir compte du caractère cosmopolite de Conakry. Cette Coordination communautaire commune sera composée de représentants de l’ensemble des 4 Coordinations communautaires (entités fédérées) représentant les Communautés qui sont en dehors de Conakry. Pour faciliter la coordination parfaite de toute cette architecture au niveau fédéral, il faudra créer un ministère des identités plurielles. Plus tard, je reviendrai sur les rôles que joueront les Coordinations communautaires ! En attendant, je vais aborder le « consociationalisme » ou « démocratie consociative » ou encore « pouvoir du compromis ». La démocratie consociative a été développée par un Politologue néerlandais dans les années 60 [11]Arend Lijphart…. La démocratie consociative “notion déconcertante est une forme d’organisation politique mise en œuvre dans ce que certains qualifient de “sociétés plurielles”[12]Julien Lacabanne…. Elle est définie comme étant “la forme que prennent les systèmes politiques démocratiques dans les sociétés profondément divisées lorsqu’un partage du pouvoir parvient à s’opérer entre leurs élites hors de toute logique majoritaire et en dépit des clivages religieux linguistiques ou ethniques qui peuvent exister par ailleurs entre les groupes socioculturels dont ces élites assurent la représentation au gouvernement.”[13]Wikipédia…. Et d’après Dave Senardet, elle est ‘’un système de division du pouvoir entre élites qui sont supposées se comporter comme des « leaders prudents ».’’. Dans ces différentes acceptions, je retiens les termes suivants : sociétés plurielles, sociétés profondément divisées. Ces termes correspondent parfaitement à nos réalités socioculturelles et politiques teintées de clivages ethno-régionalistes, et caractérisées par les pluralités ethniques, linguistiques, religieuses, etc. Et comme je l’avais indiqué plus haut, tous les jours, on enfonce le clou qui risque d’être la cause de notre péril. “Puisque la société est divisée, c’est à elle de créer le consensus entre les différents groupes qui la composent.”[14]Dave Senardet… Alors, pour éviter tout basculement du pays, il faut trouver une solution ! C’est dans cet objectif que je propose la démocratie consociative comme l’une des solutions. En effet, la démocratie consociative favorisera le partage du pouvoir entre les composantes de la société guinéenne. C’est-à-dire que chaque groupe ethnique sera représentée par ses élites. Ainsi, toutes les communautés seront représentées. Mais comment organiser ce “partage” ? Comme la démocratie consociative porte sur le consensus, les élites s’entendront d’abord sur les réformes nécessaires à mener, et ensuite, une présidence tournante sera établie au niveau fédéral. Ainsi, le représentant de chaque ethnie va assurer la présidence pour un mandat de cinq (5) ans non renouvelable. Après ce mandat, le représentant d’une autre ethnie assurera la présidence pour un autre mandat de cinq (5) ans. Ainsi de suite. Avec cette présidence tournante, aucun groupe social ne se sentira discriminé, et les minorités auront aussi la voix au chapitre. Parce que dans notre pays, ce sont les groupes sociaux dominants qui “écrasent” à chaque fois les minorités ethniques. D’ailleurs, pas que les minorités qui en sont victimes. Il y a aussi les Peuls qui sont victimes malgré qu’ils sont majoritaires numériquement. On a entendu des officiels dire que les Peuls n’ont qu’à se contenter du secteur économique (commerce) qu’ils gèrent et oublier le pouvoir politique (la présidence). Et l’affaire de la mairie de Kindia, avait aussi engendré la récusation du Maire élu parce qu’il ne serait pas originaire (autochtone) de la Région de la Basse-côte ! L’institutionnalisation d’une présidence tournante résoudra cette volonté d’empêcher une certaine catégorie de citoyens issus de certains groupes sociaux, d’accéder à la présidence. Au-delà du consensus, il y a parmi les règles de la démocratie consociative : la proportionnelle et le droit de veto. C’est-à-dire que les élites des groupes sociaux, présentés par les partis politiques, sont choisis sur la base de la proportionnelle. Donc, ils n’ont pas besoin de recueillir une majorité absolue pour être élus. Egalement, le droit de veto permet aux élites issues des minorités de s’opposer et d’empêcher l’aboutissement de projets qu’elles estiment être en défaveur des groupes sociaux minoritaires par exemple.

Avant de terminer, je vais revenir sur les Coordinations communautaires (actuelles Coordinations régionales). Tout d’abord, il convient de rappeler que l’existence de ces Coordinations précède l’existence de l’Etat guinéen ! Alors, vu leur ancrage et leur légitimité du fait de l’adhésion d’un bon nombre de citoyens qui s’y retrouvent dans leurs idéaux, au lieu de vouloir leur suppression, il serait plus intéressant de les réformer et de les responsabiliser en faisant d’elles des actrices reconnues par l’Etat. Ceci consiste à les impliquer dans la vie politico- administrative et sociale de notre pays. Mais comment ? En leur confiant des tâches de réflexions portant sur la promotion et la valorisation des identités sociales, linguistiques, culturelles ; de gestion des conflits de voisinage via la justice transitionnelle (médiation et règlement). Ainsi, elles produiront et soumettront des rapports d’activités au ministère des identités plurielles qui sera créé à l’occasion de la réforme sur la forme de l’Etat. Éventuellement, il leur sera confier la mission de mener des réflexions sur la cohésion sociale et sur la construction d’une éventuelle langue commune qui pourra être l’élément fondateur d’une véritable nation guinéenne “homogène”. Et leur composition sera le reflet de la diversité guinéenne. Toutes les propositions pertinentes qu’elles feront, seront transformées en des lois qui seront appliquées au niveau local ! Pour favoriser leur efficacité et faciliter leurs tâches, il faudra créer une Coordination des Coordinations communautaires qui coordonnera leurs activités et qui sera l’interlocutrice du ministère des identités plurielles. Donc, une autre entité fédérée ! Par ailleurs, le recrutement de leurs responsables sera plus exigeant et conditionné. Il ne suffirait pas d’être une personne âgée pour être responsable de ces entités fédérées ! Les qualités intellectuelles et morales de leurs responsables seront des conditions non négociables. Il y aura deux modes de désignation de leurs membres : la cooptation et l’élection. Les anciens (sages) seront cooptés, et les autres seront élus !!! Pour terminer, il faut retenir qu’il n’existe pas actuellement une véritable nation guinéenne et que sa construction doit passer par la reconnaissance des identités plurielles qui sont le substrat de notre société. Donc, il ne peut y avoir de véritable nation guinéenne dans la négation des réalités socioculturelles qui la fondent et la forment. Vouloir cela, c’est agir à contre-courant de la volonté réelle des Guinéens. Laquelle volonté qui consiste à exprimer leur appartenance socioculturelle. On ne peut prétendre empêcher l’expression des appartenances ethniques au nom d’une prétendue identité nationale qui, pour l’heure, n’existe pas. Et vouloir nier les ethnies au nom d’une nation “communauté imaginée”[15], c’est faire ce que Sophie Duchesne appelle de l’ “ethnocentrisme de la république”. Ainsi, ceux qui s’opposent à l’affirmation des appartenances ethniques font, inconsciemment peut-être, de l’ethnocentrisme. D’ailleurs, comme je l’avais démontré précédemment, on peut être foncièrement Baga, Djalonké, Djakanké, Landouma, Malinké, Konia, etc. et être aussi profondément Guinéen. Les deux ne sont en aucun cas, contradictoires. Par ailleurs, pour concilier intelligemment ces deux identités (ethnique et citoyenne), il faut procéder à la construction d’une identité plurielle qui intégrera les deux en passant par une réforme institutionnelle et du mode de gouvernance. Car, l’expérience des soixante (60) ans de l’Etat guinéen, nous montre que le modèle choisi ne marche pas, parce que les Guinéens ne s’y retrouvent certainement pas dans ce schéma importé ! Et comme le disait Docteur Ramadan Diallo, je cite : “En effet, Ce n’est pas au peul, au malinké, au soussou OU au forestier de se « guinéaniser », mais c’est à la Guinée de s’ethniciser en étant peule, malinké, soussou ET forestière à la fois !”. Pour clore enfin cet exposé, je vais citer encore Dr Ramadan Diallo dont la lecture correspond parfaitement à la mienne : “La naissance de la Nation guinéenne passe par l’hybridation du local aux standards ; la modernisation de la tradition et la traditionalisation de la modernité. L’identité nationale doit être un miroir pour le guinéen d’où qu’il vienne. Elle doit refléter l’image du pays dans sa diversité. L’amour de la patrie, c’est la servir sans contrepartie ; la Guinée est une famille doit être plus qu’un slogan et se traduire dans les actes par les sacrifices consentis tous les jours pour la Patrie…”[16]

[10] Jean Monnet (l’un des architectes de l’Union européenne)

[11] Arend Lijphart

[12] Julien Lacabanne

[13] Wikipédia

[14] Dave Senardet

[15] BENEDICT Anderson, spécialiste des relations internationales, ” Imagined Communities.
Reflections on the Origin and Spread of Nationalism “

[16] Ramadan Diallo, Docteur en Science politique

About Author

Related Posts

Article suivant

Commentaires 2

  1. Sanck Diallo says:

    Je n’ai pas eu le temps de vous lire d’abord, ce que j’ai parcouru est d’une qualité qui fortifie mon intellect.
    J’ai suivi votre direct en différé et d’ailleurs c’est la que j’ai le nom du site où je me suis rendu immédiatement.
    Poète, parlez vous de Elhadj Ousmane Paraya Balde a Conakry? Un monument.

    • Oui, il s’agit d’Elhadj Ousmane Baldé de Conakry ! Nous remercions de l’intérêt que vous exprimez à l’égard de nos réflexions. Par ailleurs, nous sommes vraiment désolés du retard !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

POPULAR NEWS

EDITOR'S PICK

<\\\/strong><\\\/span>\\r\\n\\r\\nPour que la Guin\\u00e9e soit une nation v\\u00e9ritable orient\\u00e9e vers l'avenir, vers le d\\u00e9veloppement socio-\\u00e9conomique, elle doit se regarder dans une glace, se r\\u00e9concilier avec elle-m\\u00eame en \\u00e9pousant son histoire et ses r\\u00e9alit\\u00e9s<\\\/span>\\r\\nsocioculturelles. Pour cela, une r\\u00e9forme institutionnelle est imp\\u00e9rieuse afin de favoriser une gouvernance qui refl\\u00e8te ses r\\u00e9alit\\u00e9s sociopolitiques. En effet, je vais faire ici des propositions qui, \\u00e0 mon sens vont favoriser la stabilit\\u00e9 politique de notre pays afin qu'il soit orient\\u00e9 vers l'essentiel qu'est le d\\u00e9veloppement socio-\\u00e9conomique. Primo, il faut rompre avec l'Etat unitaire pour adopter le f\\u00e9d\\u00e9ralisme comme forme \\u00e9tatique ; secundo, adopter le consociationalisme (la d\\u00e9mocratie consociative) comme mode de gouvernance ; tertio, institutionnaliser les coordinations r\\u00e9gionales en les reconnaissant et en leur accordant des responsabilit\\u00e9s politiques et administratives. Et pourquoi, le f\\u00e9d\\u00e9ralisme ?<\\\/span>\\r\\n\\r\\nPremi\\u00e8rement, le f\\u00e9d\\u00e9ralisme op\\u00e8re une territorialisation de l'Etat qui permet d\\u2019\\u00e9viter des conflits s\\u00e9cessionnistes ou ind\\u00e9pendantistes. Donc, partant de tous ces facteurs, il est \\u00e9vident que le f\\u00e9d\\u00e9ralisme est un mod\\u00e8le qui sied pour r\\u00e9soudre les r\\u00e9alit\\u00e9s existentielles auxquelles, notre soci\\u00e9t\\u00e9 est confront\\u00e9e. Ceci \\u00e9tant, l'Etat doit n\\u00e9cessairement \\u00eatre r\\u00e9form\\u00e9 parce que la d\\u00e9centralisation actuelle est une farce, et le vivre ensemble est menac\\u00e9. Alors, cet Etat f\\u00e9d\\u00e9ral que je propose comprendra quatre (4) grands ensembles : Les R\\u00e9gions commun\\u00e9ment appel\\u00e9es \\\"R\\u00e9gions naturelles\\\"<\\\/em><\\\/span> et les Coordinations communautaires (actuelles coordinations r\\u00e9gionales) constitueront les entit\\u00e9s f\\u00e9d\\u00e9r\\u00e9es. En effet, il y aura en tout, onze (11) entit\\u00e9s f\\u00e9d\\u00e9r\\u00e9es : 5 R\\u00e9gions + 4 Coordinations communautaires + 1 Coordination communautaire commune pour Conakry + 1 Coordination communautaire commune pour l'ensemble des <\\\/span>Coordinations.<\\\/span> Ainsi, chacune de ces entit\\u00e9s, aura deux organes politiques : un ex\\u00e9cutif local (gouvernement) et un parlement. Les membres des gouvernements r\\u00e9gionaux seront choisis en fonction des r\\u00e9sultats issus des l\\u00e9gislatives qui d\\u00e9signent les d\\u00e9put\\u00e9s qui vont voter des lois au niveau local en tenant compte des sp\\u00e9cificit\\u00e9s socioculturelles locales. Donc, les gouvernements locaux seront form\\u00e9s par les partis politiques, sur la base des r\\u00e9sultats obtenus par chaque l'occasion des l\\u00e9gislatives. Mais toutes les formations politiques devront pr\\u00e9senter des candidats sur toute l'\\u00e9tendue du territoire afin d'\\u00e9viter le repli r\\u00e9gionaliste des partis en fonction de l'origine de leurs leaders ! Alors, la repr\\u00e9sentativit\\u00e9 de l'ensemble des sensibilit\\u00e9s socioculturelles, sera une obligation. Et \\u00e0 c\\u00f4t\\u00e9 des entit\\u00e9s f\\u00e9d\\u00e9r\\u00e9es, il y aura des Collectivit\\u00e9s territoriales (Communes urbaines et les Communes rurales). Par ailleurs, les fonctions des gouvernements r\\u00e9gionaux seront de d\\u00e9finir et d'appliquer une politique publique de d\\u00e9veloppement socio-\\u00e9conomique local et, d'ex\\u00e9cuter les lois vot\\u00e9es et adopt\\u00e9es par les parlements f\\u00e9d\\u00e9r\\u00e9s (r\\u00e9gionaux) et par le parlement f\\u00e9d\\u00e9ral. Ainsi, les pr\\u00e9fectures et sous-pr\\u00e9fectures dispara\\u00eetront du d\\u00e9coupage administratif. Au niveau f\\u00e9d\\u00e9ral, il y aura un Gouvernement et un Parlement (Assembl\\u00e9e nationale et S\\u00e9nat). Le premier (le gouvernement f\\u00e9d\\u00e9ral) aura la charge d'assurer les fonctions r\\u00e9galiennes de l'Etat (d\\u00e9fense, s\\u00e9curit\\u00e9 int\\u00e9rieure (police), \\u00e9conomie (monnaie), finances (recouvrement des imp\\u00f4ts), affaires \\u00e9trang\\u00e8res, sant\\u00e9, etc.). S'ajouteront \\u00e0 celles-ci les transports (a\\u00e9rien, maritime, routi\\u00e8re). L'Etat f\\u00e9d\\u00e9ral g\\u00e9rera toutes ces comp\\u00e9tences. N\\u00e9anmoins, le gouvernement f\\u00e9d\\u00e9ral aura des services d\\u00e9concentr\\u00e9s (directions, secr\\u00e9tariats, commissions, etc.) qu'il pourra installer dans les territoires des entit\\u00e9s f\\u00e9d\\u00e9r\\u00e9es et collectivit\\u00e9s territoriales. Les membres du gouvernement f\\u00e9d\\u00e9ral seront choisis en fonction des r\\u00e9sultats obtenus aux l\\u00e9gislatives organis\\u00e9es pour l'\\u00e9lection des d\\u00e9put\\u00e9s et s\\u00e9nateurs f\\u00e9d\\u00e9raux. L'Assembl\\u00e9e nationale, elle, votera et adoptera des lois (civiles et p\\u00e9nales) qui r\\u00e9giront les personnes. Et le S\\u00e9nat votera et adoptera les lois relatives \\u00e0 l'organisation des entit\\u00e9s f\\u00e9d\\u00e9r\\u00e9es et collectivit\\u00e9s territoriales. En plus, il participera au vote et \\u00e0 l'adoption des lois qui r\\u00e9gissent les personnes (physiques et morales). Donc, il y aura une navette qui se fera entre l'Assembl\\u00e9e nationale et le S\\u00e9nat. Ainsi, le Parlement sera bicam\\u00e9ral ! Etant la capitale, Conakry aura un statut particulier. En son sein, il y aura non seulement des entit\\u00e9s f\\u00e9d\\u00e9r\\u00e9es (1 R\\u00e9gion + 1 Coordination communautaire), mais aussi des Collectivit\\u00e9s territoriales (les 5 Communes). Mais sa particularit\\u00e9 portera sur la cr\\u00e9ation d'une Coordination communautaire commune et sur son d\\u00e9tachement de la r\\u00e9gion de la Basse-C\\u00f4te en vue de tenir compte du caract\\u00e8re cosmopolite de Conakry. Cette Coordination communautaire commune sera compos\\u00e9e de repr\\u00e9sentants de l'ensemble des 4 Coordinations communautaires (entit\\u00e9s f\\u00e9d\\u00e9r\\u00e9es) repr\\u00e9sentant les Communaut\\u00e9s qui sont en dehors de Conakry. Pour faciliter la coordination parfaite de toute cette architecture au niveau f\\u00e9d\\u00e9ral, il faudra cr\\u00e9er un minist\\u00e8re des identit\\u00e9s plurielles. Plus tard, je reviendrai sur les r\\u00f4les que joueront les Coordinations communautaires ! En attendant, je vais aborder le \\u00ab consociationalisme \\u00bb ou \\u00ab d\\u00e9mocratie consociative \\u00bb ou encore \\u00ab pouvoir du compromis \\u00bb. La d\\u00e9mocratie consociative a \\u00e9t\\u00e9 d\\u00e9velopp\\u00e9e par un Politologue n\\u00e9erlandais dans les ann\\u00e9es 60 [<\\\/span><\\\/a>11<\\\/a>]Arend Lijphart...<\\\/em>. La d\\u00e9mocratie consociative \\\"notion<\\\/span> d\\u00e9concertante est une forme d'organisation politique mise en \\u0153uvre dans ce que certains qualifient de \\\"soci\\u00e9t\\u00e9s plurielles\\\"[<\\\/a>12<\\\/a>]Julien Lacabanne.... <\\\/em>Elle est d\\u00e9finie comme \\u00e9tant \\\"la forme que prennent les syst\\u00e8mes politiques d\\u00e9mocratiques dans les soci\\u00e9t\\u00e9s profond\\u00e9ment divis\\u00e9es lorsqu'un partage du pouvoir parvient \\u00e0 s'op\\u00e9rer entre leurs \\u00e9lites hors de toute logique majoritaire et en d\\u00e9pit des clivages religieux linguistiques ou ethniques qui peuvent exister par ailleurs entre les groupes socioculturels dont ces \\u00e9lites assurent la repr\\u00e9sentation au gouvernement.\\\"[<\\\/a>13<\\\/a>]Wikip\\u00e9dia....<\\\/em><\\\/span> Et d'apr\\u00e8s Dave Senardet, elle est \\u2018\\u2019un syst\\u00e8me de division du pouvoir entre \\u00e9lites qui sont suppos\\u00e9es se comporter comme des \\u00ab leaders prudents \\u00bb.\\u2019\\u2019<\\\/span><\\\/em>. Dans ces diff\\u00e9rentes acceptions, je retiens les termes suivants : soci\\u00e9t\\u00e9s plurielles, soci\\u00e9t\\u00e9s profond\\u00e9ment divis\\u00e9es<\\\/span>. Ces termes correspondent parfaitement \\u00e0 nos r\\u00e9alit\\u00e9s socioculturelles et politiques teint\\u00e9es de clivages ethno-r\\u00e9gionalistes, et caract\\u00e9ris\\u00e9es par les pluralit\\u00e9s ethniques, linguistiques, religieuses, etc. Et comme je l'avais indiqu\\u00e9 plus haut, tous les jours, on enfonce le clou qui risque d'\\u00eatre la cause de notre p\\u00e9ril. \\\"Puisque la soci\\u00e9t\\u00e9 est divis\\u00e9e, <\\\/em><\\\/span>c'est \\u00e0 elle de cr\\u00e9er le consensus entre les diff\\u00e9rents groupes qui la composent.\\\"[<\\\/a>14<\\\/a>]Dave Senardet...<\\\/span>\\u00a0<\\\/em>Alors, pour \\u00e9viter tout basculement du pays, il faut trouver une solution ! C'est dans cet objectif que je propose la d\\u00e9mocratie consociative comme l'une des solutions. En effet, la d\\u00e9mocratie consociative favorisera le partage du pouvoir entre les composantes de la soci\\u00e9t\\u00e9 guin\\u00e9enne. C'est-\\u00e0-dire que chaque groupe ethnique sera repr\\u00e9sent\\u00e9e par ses \\u00e9lites. Ainsi, toutes les communaut\\u00e9s seront repr\\u00e9sent\\u00e9es. Mais comment organiser ce \\\"partage\\\" ? Comme la d\\u00e9mocratie consociative porte sur le consensus, les \\u00e9lites s'entendront d'abord sur les r\\u00e9formes n\\u00e9cessaires \\u00e0 mener, et ensuite, une pr\\u00e9sidence tournante sera \\u00e9tablie au niveau f\\u00e9d\\u00e9ral. Ainsi, le repr\\u00e9sentant de chaque ethnie va assurer la pr\\u00e9sidence pour un mandat de cinq (5) ans non renouvelable. Apr\\u00e8s ce mandat, le repr\\u00e9sentant d'une autre ethnie assurera la pr\\u00e9sidence pour un autre mandat de cinq (5) ans. Ainsi de suite. Avec cette pr\\u00e9sidence tournante, aucun groupe social ne se sentira discrimin\\u00e9, et les minorit\\u00e9s auront aussi la voix au chapitre. Parce que dans notre pays, ce sont les groupes sociaux dominants qui \\\"\\u00e9crasent\\\" \\u00e0 chaque fois les minorit\\u00e9s ethniques. D'ailleurs, pas que les minorit\\u00e9s qui en sont victimes. Il y a aussi les Peuls qui sont victimes malgr\\u00e9 qu'ils sont majoritaires num\\u00e9riquement. On a entendu des officiels dire que les Peuls n'ont qu'\\u00e0 se contenter du secteur \\u00e9conomique (commerce) qu'ils g\\u00e8rent et oublier le pouvoir politique (la pr\\u00e9sidence). Et l'affaire de la mairie de Kindia, avait aussi engendr\\u00e9 la r\\u00e9cusation du Maire \\u00e9lu parce qu'il ne serait pas originaire (autochtone) de la R\\u00e9gion de la Basse-c\\u00f4te ! L'institutionnalisation d'une pr\\u00e9sidence tournante r\\u00e9soudra cette volont\\u00e9 d'emp\\u00eacher une certaine cat\\u00e9gorie de citoyens issus de certains groupes sociaux, d'acc\\u00e9der \\u00e0 la pr\\u00e9sidence. Au-del\\u00e0 du consensus, il y a parmi les r\\u00e8gles de la d\\u00e9mocratie consociative : la proportionnelle et le droit de veto. C'est-\\u00e0-dire que les \\u00e9lites des groupes sociaux, pr\\u00e9sent\\u00e9s par les partis politiques, sont choisis sur la base de la proportionnelle. Donc, ils n'ont pas besoin de recueillir une majorit\\u00e9 absolue pour \\u00eatre \\u00e9lus. Egalement, le droit de veto permet aux \\u00e9lites issues des minorit\\u00e9s de s'opposer et d'emp\\u00eacher l'aboutissement de projets qu'elles estiment \\u00eatre en d\\u00e9faveur des groupes sociaux minoritaires par exemple.<\\\/span>\\r\\n\\r\\nAvant de terminer, je vais revenir sur les Coordinations communautaires (actuelles Coordinations r\\u00e9gionales). Tout d'abord, il convient de rappeler que l'existence de ces Coordinations pr\\u00e9c\\u00e8de l'existence de l'Etat guin\\u00e9en ! Alors, vu leur ancrage et leur l\\u00e9gitimit\\u00e9 du fait de l'adh\\u00e9sion d'un bon nombre de citoyens qui s'y retrouvent dans leurs id\\u00e9aux, au lieu de vouloir leur suppression, il serait plus int\\u00e9ressant de les r\\u00e9former et de les responsabiliser en faisant d\\u2019elles des actrices reconnues par l'Etat. Ceci consiste \\u00e0 les impliquer dans la vie politico- administrative et sociale de notre pays. Mais comment ? En leur confiant des t\\u00e2ches de r\\u00e9flexions portant sur la promotion et la valorisation des identit\\u00e9s sociales, linguistiques, culturelles ; de gestion des conflits de voisinage via la justice transitionnelle (m\\u00e9diation et r\\u00e8glement). Ainsi, elles produiront et soumettront des rapports d'activit\\u00e9s au minist\\u00e8re des identit\\u00e9s plurielles qui sera cr\\u00e9\\u00e9 \\u00e0 l'occasion de la r\\u00e9forme sur la forme de l'Etat. \\u00c9ventuellement, il leur sera confier la mission de mener des r\\u00e9flexions sur la coh\\u00e9sion sociale et sur la construction d'une \\u00e9ventuelle langue commune qui pourra \\u00eatre l'\\u00e9l\\u00e9ment fondateur d'une v\\u00e9ritable nation guin\\u00e9enne \\\"homog\\u00e8ne\\\". Et leur composition sera le reflet de la diversit\\u00e9 guin\\u00e9enne. Toutes les propositions pertinentes qu'elles feront, seront transform\\u00e9es en des lois qui seront appliqu\\u00e9es au niveau local ! Pour favoriser leur efficacit\\u00e9 et faciliter leurs t\\u00e2ches, il faudra cr\\u00e9er une Coordination des Coordinations communautaires qui coordonnera leurs activit\\u00e9s et qui sera l'interlocutrice du minist\\u00e8re des identit\\u00e9s plurielles. Donc, une autre entit\\u00e9 f\\u00e9d\\u00e9r\\u00e9e ! Par ailleurs, le recrutement de leurs responsables sera plus exigeant et conditionn\\u00e9. Il ne suffirait pas d'\\u00eatre une personne \\u00e2g\\u00e9e pour \\u00eatre responsable de ces entit\\u00e9s f\\u00e9d\\u00e9r\\u00e9es ! Les qualit\\u00e9s intellectuelles et morales de leurs responsables seront des conditions non n\\u00e9gociables. Il y aura deux modes de d\\u00e9signation de leurs membres : la cooptation et l'\\u00e9lection. Les anciens (sages) seront coopt\\u00e9s, et les autres seront \\u00e9lus !!! Pour terminer, il faut retenir qu'il n'existe pas actuellement une v\\u00e9ritable nation guin\\u00e9enne et que sa construction doit passer par la reconnaissance des identit\\u00e9s plurielles qui sont le substrat de notre soci\\u00e9t\\u00e9. Donc, il ne peut y avoir de v\\u00e9ritable nation guin\\u00e9enne dans la n\\u00e9gation des r\\u00e9alit\\u00e9s socioculturelles qui la fondent et la forment. Vouloir cela, c'est agir \\u00e0 contre-courant de la volont\\u00e9 r\\u00e9elle des Guin\\u00e9ens. Laquelle volont\\u00e9 qui consiste \\u00e0 exprimer leur appartenance socioculturelle. On ne peut pr\\u00e9tendre emp\\u00eacher l'expression des appartenances ethniques au nom d'une pr\\u00e9tendue identit\\u00e9 nationale qui, pour l'heure, n'existe pas. Et vouloir nier les ethnies au nom d'une nation \\\"communaut\\u00e9 imagin\\u00e9e\\\"[<\\\/a>15<\\\/a>]BENEDICT Anderson, sp\\u00e9cialiste des relations internationales, \\\"Imagined Communities.Reflections on the Origin and Spread of Nationalism\\\"...{end=tooltip}<\\\/em><\\\/span>, c'est faire ce que Sophie Duchesne<\\\/em> appelle de l' \\\"ethnocentrisme de la r\\u00e9publique\\\"<\\\/em><\\\/span>. Ainsi, ceux qui s'opposent \\u00e0 l'affirmation des appartenances ethniques font, inconsciemment peut-\\u00eatre, de l'ethnocentrisme. D'ailleurs, comme je l'avais d\\u00e9montr\\u00e9 pr\\u00e9c\\u00e9demment, on peut \\u00eatre fonci\\u00e8rement Baga, Djalonk\\u00e9, Djakank\\u00e9, Landouma, Malink\\u00e9, Konia, etc. et \\u00eatre aussi profond\\u00e9ment Guin\\u00e9en. Les deux ne sont en aucun cas, contradictoires. Par ailleurs, pour concilier intelligemment ces deux identit\\u00e9s (ethnique et citoyenne), il faut proc\\u00e9der \\u00e0 la construction d'une identit\\u00e9 plurielle qui int\\u00e9grera les deux en passant par une r\\u00e9forme institutionnelle et du mode de gouvernance. Car, l'exp\\u00e9rience des soixante (60) ans de l'Etat guin\\u00e9en, nous montre que le mod\\u00e8le choisi ne marche pas, parce que les Guin\\u00e9ens ne s'y retrouvent certainement pas dans ce sch\\u00e9ma import\\u00e9 ! Et comme le disait Docteur Ramadan Diallo<\\\/em>, je cite : \\\"En effet, Ce n\\u2019est pas au peul, au malink\\u00e9, au soussou OU au forestier de se \\u00ab guin\\u00e9aniser \\u00bb, mais c\\u2019est \\u00e0 la Guin\\u00e9e de<\\\/span> s\\u2019ethniciser en \\u00e9tant peule, malink\\u00e9, soussou ET foresti\\u00e8re \\u00e0 la fois !\\\"<\\\/em>. Pour clore enfin cet expos\\u00e9, je vais citer encore Dr Ramadan Diallo\\u00a0dont la lecture correspond parfaitement \\u00e0 la mienne : \\\"La naissance de la Nation guin\\u00e9enne passe par l'hybridation du local aux standards ; la modernisation de la tradition et la traditionalisation de la modernit\\u00e9. L\\u2019identit\\u00e9 nationale doit \\u00eatre un miroir pour le guin\\u00e9en d'o\\u00f9 qu'il vienne. Elle doit refl\\u00e9ter l\\u2019image du pays dans sa diversit\\u00e9. L'amour de la patrie, c'est la servir sans contrepartie ; la Guin\\u00e9e est une famille doit \\u00eatre plus qu'un slogan et se traduire dans les actes par les sacrifices consentis tous les jours pour la Patrie...\\\"{tooltip}[<\\\/a>16<\\\/a>]{end-text}Docteur Ramadan Diallo...
.<\\\/em><\\\/span><\\\/span>\\r\\n\\r\\n \\r\\n\\r\\n \\r\\n\\r\\n \\r\\n\\r\\n \\r\\n\\r\\n \\r\\n\\r\\n[<\\\/span><\\\/a>10<\\\/a>] Jean Monnet (l'un des architectes de l'Union europ\\u00e9enne)<\\\/em><\\\/span>\\r\\n\\r\\n[<\\\/span><\\\/a>11<\\\/a>] Arend Lijphart<\\\/em><\\\/span>\\r\\n\\r\\n[<\\\/span><\\\/a>12<\\\/a>] Julien Lacabanne<\\\/em><\\\/span>\\r\\n\\r\\n[<\\\/span><\\\/a>13<\\\/a>] Wikip\\u00e9dia<\\\/em><\\\/span>\\r\\n\\r\\n[<\\\/span><\\\/a>14<\\\/a>] Dave Senardet<\\\/em><\\\/span>\\r\\n\\r\\n[<\\\/span><\\\/a>15<\\\/a>] BENEDICT Anderson, sp\\u00e9cialiste des relations internationales, \\\" Imagined Communities.<\\\/em><\\\/span>\\r\\nReflections on the Origin and Spread of Nationalism \\\"<\\\/em><\\\/span>\\r\\n\\r\\n[<\\\/a>16<\\\/a>] Ramadan Diallo, Docteur en Science politique<\\\/em><\\\/span>\"","author":{"@type":"Person","name":"\"mcguinee\"","url":"https:\/\/medias-citoyens-gn.com\/author\/mcguinee\/","sameAs":["https:\/\/medias-citoyens-gn.com","https:\/\/www.facebook.com\/mediascitoyensgn\/"]},"articleSection":["\"Guin\\u00e9e\"","\"Sociologie\""],"image":{"@type":"ImageObject","url":"https:\/\/medias-citoyens-gn.com\/wp-content\/uploads\/2020\/11\/Moi-1.jpg","width":960,"height":640},"publisher":{"@type":"Organization","name":"\"\"","url":"https:\/\/medias-citoyens-gn.com","logo":{"@type":"ImageObject","url":""},"sameAs":["https:\/\/www.facebook.com\/mcg","https:\/\/twitter.com\/mcg","#","#"]}}